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24 février 2009

Collyrites elliptica

Collyrites elliptica (Lamarck, 1816).

                        

Localisation du type.

Holotype conservé dans la collection Lamarck  sous le numéro B49317.

elli_B49317s elli_B49317i

Il mesure 34,8 mm de long et provient  des environs du Mans

Synonymes.

Dysaster malum Desor,

Description.

En vue supérieure elliptica est rond à ovale, le rapport largeur/longueur varie entre 0,88 et 1.
L'extrémité postérieure est plus effilée que l'antérieure. Certains grands individus montrent une ébauche de sillon antérieur

elli_ChemS elli_ChemI elli_ChemA elli_apexCollyrites elliptica, Oolithe de Chemilli, Callovien, zone à Jason, Chemilli, Sarthe, France, collection Vadet, numéro 4805, longueur du test : 62 mm.

La face inférieure est à peine pulvinée. Le péristome est de petite taille et ne présente pas de scissures buccales, il se trouve en position nettement antérieure.
La face supérieure est régulièrement convexe. L'apex se trouve en position sub-centrale à centrale, il est disjoint, en effet les ocellaires I et V, avec la génitale 5, sont reportées à l'arrière de l'oursin. La génitale est conservée de temps en temps, elle est de petite taille.
Les cinq aires interambulacraires, mesurées à l'ambitus, sont inégales, les paires postérieures sont les plus larges et les paires antérieures les plus étroites. Les faces supérieures et ambitales portent un tapis lâche de petits tubercules eux mêmes entourés de granules. Les tubercules de la face inférieures sont plus gros.
On n'observe pas la formation d'un plastron dans l'interambulacre impair, tout au plus chez lesplus grands individus la plaque la plus adorale de l'interambulacre impair est-elle plus grande que la même plaque des autres interambulacres.
Les cinq aires ambulacraires, mesurées à l'ambitus, sont inégales, les paires postérieures sont plus larges. La zone porifère ambitale est ici assez large, et la majeure partie de l'ambulacre est occupé par la zone interporifère, qui porte des tubercules identiques à ceux de l'interambulacre.
La structure ambulacraire est la suivante : en région sus-ambitale et ambitale les plaques sont à peu près trois fois plus larges que hautes, puis à la face inférieures elles s'allongent. Enfin en région adorale les pores se disposent sur trois rangs. Nous n'avons pas observé la présence de plaques occluses même chez les très grands individus comme ceux de l'oolithe de Chemilli. Nous avons représenté la partie adorale d'un ambulacre pair postérieur d'un individu de cette formation, la longueur de l'oursin est de 63 mm.

Espèces voisines.

voir le genre Collyrites

Répartition et Milieux de dépôt.

En France, elliptica est rencontré dans le Callovien des bassins parisien et aquitain. On le trouve aussi en Suisse Allemagne Pologne et en Angleterre.

Mode de Vie.

La Tuberculation.
Les tubercules forment un tapis irrégulier sur la face supérieure et les côtés de l'oursin, leur taille varie entre 0,3 et 0,5 mm de diamètre Ils sont posés à plat sur le test et entourés d'un tapis continu de granules. La distance entre deux radioles, chez l'oursin vivant, variait entre 0,5 chez les plus petits et 2 mm chez les plus grands individus, en effet l'écartement entre les radioles augmente avec la taille. La protection de son épithélium n'était pas un problème important pour elliptica, ce qui milite l'enfouissement.
Les tubercules sont fortement crénelés, ronds et à mamelon centré, les radioles associés à ces tubercules ne chassaient donc pas préférentiellement le sédiment vers le haut de l'oursin, ce qui milite contre les possibilités d'enfouissement d'elliptica .
Les tubercules de la face inférieure sont plus grands, plus serrés les uns contres les autres. Ceux des aires interambulacraires impaire et paires postérieures sont ovales à mamelon excentré, et la plupart de ceux des aires paires antérieurs sont ronds et à mamelon centré. Les tubercules sont plus grands dans les parties déprimés que dans les parties bombées de la face inférieure.
En portant un échantillon de "flèches-tubercules" et de cercles sur la face inférieure d'un elliptica, on voit que la majorité des radioles de la face inférieure repoussaient le sédiment vers l'arrière et sur les côtés, elliptica avançait vers l'avant en écartant le sable coquillier sur les côtés et l'arrière..
Les podions.
En région ambitale et sus-ambitale elliptica possède des pores de type P2 (l'insertion musculaire mesure 100 microns), disposés en accent circonflexe. En région adorale les pores sont de type P3 avec une insertion musculaire plus large.
La Forme
elliptica est légèrement allongé antéro-postérieurement, elliptica avait une direction préférentielle de déplacement La surface inférieure est légèrement déprimée au niveau des ambulacres, et surtout au niveau de l'antérieur, ce qui facilite la circulation du sédiment à cet endroit.
elliptica est assez haut, rapport hauteur/ longueur moyen de 0,6. Les individus les plus hauts se rencontrent surtout dans l'Assise des Carreaux. En vue supérieure la partie la plus large de l'oursin se trouve à l'avant.
Le Péristome et le Périprocte
elliptica possède un petit péristome sans scissures buccales, elliptica ne pouvait donc prendre sa nourriture avec sa lanterne, il la prenait avec ses podions péri-buccaux, et avalait de petites parcelles. elliptica possède un petit périprocte, dont la taille relative ne varie pas avec la taille de l'oursin.
Les marques de croissance
Si les lignes de croissance que l'on observe sur les plaques interambulacraires sont annuelles, elliptica vivait au maximum 4 ans, car nous observons quatre lignes de croissance sur les plus grands individus.
Que pouvons nous en tirer comme conclusions ?
Oursin haut et avec une densité de radioles diminuant avec la taille, dépourvu de podions respiratoires haute performance, elliptica avançait sur le sédiment et non dans le sédiment, ce sédiment était un sable coquillier dont les grains mesurent plus d'un demi mm2 pour les petits individus et plus de 4 mm2 pour les grands individus. Muni de tubercules de taille moyenne et de podions respiratoires de taille moyenne elliptica devait se cacher le jour sous des particules qu'il tenait avec ses podions, et circuler la nuit quand les prédateurs y voient moins clair. Dépourvu d'une grande lanterne et d'un anus de grande taille elliptica consommait des particules alimentaires qu'il amenait à sa bouche avec ses podions péri-buccaux.

Bibliographie.

Consulter : Vadet A. (1997) - Echinides du Callovien de la Sarthe et de l'Orne, II-A : les échinides irréguliers: Analyse et évolution . Mem. Soc. Acad. Boul. Tome 18. p. 1-140 , 293 fig. in texte.

Vadet A. Nicolleau P. & Pineau J.P. (1998) - Echinides du Callovien de la Sarthe et de l'Orne, II-B : les échinides irréguliers: Description . Mem. Soc. Acad. Boul. Tome 19. p. 1-128 , 200 fig. in texte, pl. 1-39.

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